Poirier : 'curé '

Genre - Fruit : Pyrus communis - Poire

Informations de la variété

  • Pyrus communis L.

  • Poirier

  • Poire de Curé
    Belle de Berry
    Belle Heloïse
    Bon Papa
    De Clion
    Monsieur
    Dumas
    De Monsieur le curé
    Vicaire de Winkfield
    Belle Adrienne
    Belle Andréane
    Cueillette d'hiver
    Belle Andréine
    Missive d'hiver
    Comice de Toulon
    Belle Adriane
    Du curé
    Grosse allongée
    Du Pradel
    Wicar of Wakefield
    Pradello de Catalogne
    Curette
    Jouffroy
    Messire d'hiver
    Poire de Pasteur
    belle de Vitry

  • La Curé est une variété de poire découverte à la fin du XVIII e siècle, dans l'Indre

    Bois très fort.
    rameaux nombreux, généralement étalés et un peu contournés, des plus gros et des plus longs, fortement coudés, rouge grisâtre, ayant les lenticelles larges, clair-semées, les coussinets assez aplatis et les mérithalles très longs.
    Yeux volumineux, ovoïdes, aigus, un peu cotonneux, légèrement écartés du bois.
    Feuilles grandes, d'un beau vert luisant, arrondies, faiblement acuminées, assez profondément dentées en scie, protée sur un pétiole long et très fort.
    Fertilité peu commune.
    Sur cognassier, ce poirier, dont la vigueur est remarquable, pousse vite et bien ; ses pyramides, des mieux ramifiées et des plus feuillues, sont d'une rare beauté.

  • La poire de Curé ou CURE est une variété ancienne de poire que l'on pouvait trouver dans les jardins de Curé, cette poire est à consommer cuite. Elle sera la reine des desserts, parfaite cuite dans du vin rouge ou autre mélange sucré. C'est aujourd'hui l'une des meilleures variétés de poire à cuire.
    Poire volumineuse et parfois énorme.
    Forme très allongée, affectant généralement cette d'une calebasse, mamelonnée au sommet, assez contournée, presque toujours plus ventrue d'un côté que de l'autre.
    Pédoncule de longueur et de force moyennes, mais renflé à ses extrémités, légèrement courbé, obliquement implanté à la surface de la chair et le plus ordinairement en dehors de l'axe du fruit.
    Oeil grand, arrondi, ouvert, souvent caduc, à peine enfoncé.
    Peau mince, jaune clair verdâtre, entièrement couverte de larges points fauves, maculée de même autour de l'oeil et du pédoncule, quelquefois complètement marquée d'une raie longitudinale roussâtre, squammeuse et bien apparente, sur la face exposée au soleil, où elle est en outre colorée de rouge-brun.
    Chair blanche, demi-fine, fondante ou demi-fondante, presque exempte de pierres.
    Eau suffisante.

  • Eau suffisante, sucrée, faiblement aromatique, assez savoureuse ou dénuée, mais exceptionnellement, de toute sapidité.

  • Cuite de préférence
    De deuxième qualité comme fruit de couteau. De première qualité comme fruit à compote.

  • Nous avons cru longtemps, trompé par le synonyme Saint-Lézin, que la généralité des pomologues modernes ont erronément attribué au fruit ici décrit, que ce fruit devait être l'une des trois poires de Saint-Lézin connues dès le commencement du XVII siècle. Aujourd'hui, après avoir attentivement interrogé les anciennes Pomologies de Merlet (1675, PP. 121-122), de Henri Hessen (1690, p. 281) et de Henri Manger (1783, p. 120), nous sommes formellement convaincu que la poire de Curé date de 1760 environ, et n'a rien de commun avec ces vieilles variétés. Notre opinion, du reste, s'appuie sur celle du savant professeur de culture du Muséum de Paris, M. Decaisne, et sur celle, également, de M. Fortuné, Willermoz, directeur de l'Ecole d'Horticulture de Lyon, et l'un des auteurs les plus accrédités parmi nous. Mais ce qui, dès l'abord, est venu fortement ébranler notre fausse croyance, ça été l'article suivant, écrit en 1863 et fait pour contenter les plus exigeants, en matière d'origine des fruits :
    "Deux versions existent sur la provenance de cette belle poire de Curé : l'une qui l'attribue à un ancien curé de la paroisse de Villiers, près Vendôme (Loir-et-Cher), l'autre qui la fait originaire des environs de Clion, où le pied-mère existait encore, paraît-il, dans un bois, en 1823.
    Ce dernier passage jetant du doute sur l'origine de notre poire, il importe de l'éclaircir ; et personne ne le peux mieux que moi, puisqu'à l'époque même dont il est question, je recueillis à ce sujet, sur les lieux, les renseignements les plus circonstanciés :
    Vers 1760, un M. Leroy, curé de Villiers-en-Brenne (et non Villars ou Villiers, près Vendôme), paroisse située à huit kilomètre de Clion (Indre), rencontra non loin de son presbytère dans les bois de Fromenteau, à un kilomètre du château de ce nom, un poirier sauvage dont le fruit lui parut assez remarquable pour que l'idée lui vînt de le propager. Il en greffa dans une vigne attenante à son jardin, et c'est de là que sont sortis, toujours s'améliorant, en se perfectionnant, les innombrables poiriers qui ont peuplé tous les environs. J'ai souvent vu dans ma jeunesse, non pas le vieux poirier trouvé dans les bois de Fromenteau, mais son premier descendant, le pied-mère planté dans le jardin de la cure de Villiers, celui-là même qui avait été greffé de la main du bon curé. Ce vieil arbre existe encore ; son tronc mesure 1 m. 40 c. de circonférence, et 2 m. 35 c. de hauteur...
    Cette nouvelle espèce de poirier s'était rapidement répandue, et le mérite de son fruit n'avait pas tardé d'être apprécié, puisque dès avant notre première Révolution, le ministre Amelot du Chaillou, qui avait des domaines dans la paroisse de Villiers ne manquait pas de s'en faire envoyer chaque année pour sa table.
    En 1822, frappé de la beauté de cette poire (on m'en avait apporté une qui mesurait près de 0 m. 26 c. de hauteur), et ne la trouvant mentionnée sur aucun Catalogue, ni décrite dans aucun ouvrage, j'en ai envoyé plusieurs échantillons à MM. André Thouin et Vilmorin, qui en firent l'examen avec quelques autres personnes, parmi lesquelles était M. Bosc. Un de ces Messieurs, M. Poiteau, je crois, prit d'abord notre poire pour une variété du Saint-Lézin, si ce n'est pas pour le Saint-Lézin même ; mais on reconnut positivement qu'elle était nouvelle, et depuis lors on la vit figurer comme distincte sur les Catalogues et dans les collections.

    De La Tramblais, propriétaire à Clion (Indre).
    Extrait du Journal de la Société d'Horticulture de Paris, Mai 1863, pp. 317 à 320)

  • La poire de Curé a quelquefois été vue, paraît-il, étiquetée Pater-Noster et Pater-Notte ; nous rappelons le fait, mais sans accepter ces deux noms comme synonymes de Curé, attendu qu'ils s'appliquent à une variété fort connue, gagnée dans le Hainaut, au début de ce siècle, par un pharmacien nommé Paternoster.
    Les mots Canillette d'Hiver, qu'on a présentés aussi comme synonymes de Curé, ne peuvent non plus être maintenus ; ils proviennent uniquement d'une erreur typographique : c'est le synonyme de Cueillette d'Hiver, mal lu, voilà tout.
    Quant à la poire Roi de Rome, que le congrès pomologique suppose, sans l'affirmer, identique avec la poire de Curé, elle est dans notre école depuis quelques mois seulement, il nous faut attendre encore, avant de la juger.
    Relevons ici une petite erreur récemment échappée à l'un des rédacteurs de l'Illustrites Handbuch der Obstkunde, qui n'ayant pas eu sous les yeux l'article de M. De Tramblais, a dit que le propagateur de la variété ci-dessus était le curé Clion. Ce prêtre, on l'a lu plus haut, se nommait Leroy, et Clion, est simplement le nom d'une commune voisine du bois où fut trouvé le présent fruit.
    Un dernier mot. On prête à la poire de Curé un mérite que jamais (et M. Willemoz le lui refuse aussi) elle n'a eu dans l'Anjou : celui de se conserver jusqu'au mois d'Avril. Nous le répétons : son point extrême de maturité, chez nous, c'est le courant de janvier. Ajoutons que pour la manger, dans les meilleurs conditions possibles, on doit la cueillir à la mi-septembre, et que la raie longitudinale qui en parcourt, du côté du soleil, tout la hauteur, est loin d'être un caractère constant, comme on l'a crû. Ce caractère est fort exceptionnel, au contraire, puisque sur cent poires prises au hasard, quinze seulement nous l'ont montré.


    == crédit description : André Leroy, Dictionnaire de pomologie ==



    Periode de floraison : Avril -
    Periode de fructification : Octobre - Novembre - Décembre -
    Periode de conservation : Octobre - Novembre - Décembre -


  • - Patrimoine fruitier de Franche-Comté (Observatoire Régional de l'Environnement de Franche-Comté)
    - Annales de pomologie Belge et Etrangère (Poire Comice de Toulon, non donnée comme synonyme de Curé)
    - Les fruits retrouvés (2ème édition). E.Leterme & J-M. Lespinasse.
    - Le verger français
    - Croqueurs de pommes, fiches variétales.
    - Détermination rapide des variétés de fruits, J. Vercier
    - Les variétés d'arbres fruitiers à propager en Morvan, hors-série n°7, 2010, Bourgogne Nature, Parc naturel régional du Morvan.

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Variété modifié le 15 février 2022