Pêcher : 'reine des vergers '

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Genre - Fruit : Prunus persica - Pêche

Prunus persica 'reine des vergers'

Informations de la variété

    Genre

    Prunus persica

    Variété

    Reine des Vergers

    Synonymes

    Monstrueuse de Doué
    Orchard Queen
    Köningen der Obstgärten

    Description de l'arbre

    Bois : très fort.
    Rameaux : des plus nombreux, érigés, gros, excessivement longs, un peu géniculés, exfoliés à la base, jaune verdâtre à l’ombre, rouge-brun à l’insolation.
    Lenticelles : assez abondantes, arrondies pour la plupart, grandes ou petites.
    Coussinets : bien ressortis et de chaque coté se prolongeant en arête.
    Yeux : flanqués de boutons à fleur, écartés du bois, gros, ovoïdes-pointus, aux écailles duveteuses, noirâtres et mal soudées.
    Feuilles : nombreuses, grandes, épaisses, vert brillant en dessus, vert glauque en dessous, ovales,-allongées, très allongées, très longuement acuminées, crénelées et dentées, chaque dent portant à son extrémité un petit cil marron.
    Pétiole : bien nourri, très-court, rigide, purpurin en dessous, étroitement et profondément cannelé.
    Glandes : petites, brunes, réniformes pour la plupart mais quelques unes, aussi, sont régulièrement globuleuses.
    Fleurs : petites et d’un rose assez intense.

    Fertilité : Grande.

    Culture : C’est l’arbre le plus vigoureux, peut-être, de tout le genre pêcher ; il végète parfaitement sur n’importe quel sujet, fait de superbes plein-vent et de très beaux espaliers, qui réclament l’exposition du midi, sans laquelle leurs produits perdraient beaucoup en saveur, sucre et parfum.

    Description du fruit

    Grosseur : considérable.
    Forme : globuleuse, légèrement comprimée à ses extrémités, ou ovoïdes très-raccourcie, plus ou moins mamelonnée, à sillon généralement assez développé.
    Cavité caudale : vaste et profonde.
    Point pistillaire : saillant et très-faiblement enfoncé.
    Peau : mine, quittant bien la chair, très-duveteuse, jaune blanchâtre sur le coté de l’ombre, ponctuée et largement maculée de rouge-pourpre à l’insolation.
    Chair : blanc verdâtre, ferme, quoique fondante, rosée sous la peau et près du noyau.
    Eau : des plus abondantes, acidulée, plus ou moins sucrée, savoureuse et parfumée.
    Noyau : non adhérent, assez gros, ovoïde, bombé, courtement mucroné, ayant l’arête dorsale ressortie mais peu tranchante.

    Maturité – fin août et commencement de septembre.

    Goût & Usage culinaire

    Qualité – Première ou deuxième, suivant le sol et l’exposition

    Maladies, parasites et ravageurs

    Particulièrement résistante à la cloque et aux maladies en général.

    Avantages & Inconvénients

    Résistance aux maladies dont particulièrement la cloque.
    Calibre des fruits.
    Variété conseillée au nord de la Loire.

    Sa très forte vigueur peut parfois en être un.

    Origine de la variété

    Ce fruit compte au plus une trentaine d’années, et cependant on le cultive à peu près partout, vu son volume et sa beauté. Gagné dans notre département (49), il y fut à peine obtenu, que feu Laurent Jamin, pépiniériste à Bourg-la-Reine, près Paris, devançant tous ses confrères, se hâta de multiplier la nouvelle et précieuse pêche, à la naissance de laquelle un heureux hasard, peut-on dire, l’avait en quelque sorte fait assister. Cette précipitation eut un résultat fort regrettable : elle ne permit pas au premier descripteur de la Reine des Vergers, à celui même qui devait la signaler au monde horticole, d’en bien préciser l’origine. En 1847, on lisait effectivement, dans le portefeuille des horticulteurs, les lignes suivantes :

    “… La pêche Reine des Vergers est une des introductions les plus remarquables de cette année (1847), car il manquait jusqu’à ce jour dans nos vergers une pêche en plein-vent, d’un volume égal à nos plus belles variétés d’espalier, et qui joignit à cette qualité déjà si appréciable, une fertilité sans égale et d’un goût ne le cédant à aucune autre. Elle a été découverte il y a deux ans (en 1845) à Lorès, dans le département de Maine-et-Loire, par M. JAMIN (J. L.), qui s’est empressé de propager ce beau fruit, persuadé qu’il rendait un service signalé aux vergers, en y introduisant une variété si recommandable…. Elle sera mise dans le commerce cette année. ” (Tome 1er, pp. 353 et 354.)

    Trois ans plus tard, en 1850, un membre de la Société d’Horticulture de France, M. Loyre, recevait chez lui, le 14 septembre, cinq de ses collègues ayant mission d’y constater le mérite du nouveau pêcher, dont il possédait un très-beau sujet. De là, rapport, avec insertion dans les Annales de la Société, où le renseignement fautif précédemment donné sur l’origine dudit pêcher, repairaissait plus circonstancié, mais tout aussi rempli d’inexactitudes :

    “… Cette pêche – y racontait-on – qui fut présentée pour la première fois à l’exposition de septembre 1847, par MM Jamin et Durand, est originaire de Lorèze, près Doué (Maine-et-Loire), où elle fut trouvée dans une propriété appartenant à M. Joneau. C’est là que M. Jamin la vit et l’obtint, en même temps que M. Louis Chatenay, pépiniériste à Doué, qui proposa de la nommer Reine des Vergers, par allusion au lieu de sa naissance…” (Tome XLI, p. 466.)

    Depuis lors, cette dernière version se trouva constamment rééditée par ceux de nos pomologues – Poiteau (1853), Congrès pomologique (1859), Eugène Forney (1863), Paul de Mortillet (1865), Carrière (1872), Alphonse Mas (1874) – qui décrivirent la Reine des Vergers. Rétablissons donc les faits, rendons l’enfant à son vrai père, nous auprès duquel il est né, il a grandi, et à qui, certes, il doit une bonne par de sa renommée : ce n’est pas à Lorès ou Lorèze, ou Loris, mais à Louresse-Rochemenier, commune du canton de Doué-la-Fontaine, arrondissement de Saumur, qu’en 1843, et non en 1845, fut obtenue d’un sauvageon la pêche dont il s’agit. Son obtenteur n’était pas le fermier Joneau, c’était un riche propriétaire de Louresse, M. Moriceau. Et quand en 1845 M. Jamin, conduit par le pépiniériste Chatenay, de Doué-la-Fontaine, petite ville que 5 kilomètres seulement séparent de Louresse, admira dans le jardin de M. Moriceau les énormes fruits de la nouvelle variété, déjà M. Chatenay – car M. Moriceau ne pensait nullement à la propager – l’avait greffée, puis nommée Monstrueuse de Doué, appellation qu’elle porta longtemps dans nos contrées, et qu’elle y porte encore, sauf chez les arboriculteurs, où le surnom Reine des Vergers, venu de Jamin en 1847, a fini par prévaloir. Telle est, nous l’affirmons, la vérité vraie sur l’obtention et la propagation de notre Monstrueuse de Doué.

    Période de floraison

    Mars

    Période de récolte

    Août, Septembre

    Période de maturité

    Août, Septembre

Informations complémentaires

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Variété modifié le 1 mars 2022

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